Promenons-nous dans les bois

Promenons-nous dans les bois

La découverte d’une carcasse de Vespa dans la forêt par un membre du club dans un état de décomposition avancé, a donné lieu à l’intervention d’une équipe d’experts.

Elle gisait là depuis certainement de longues années dans une petite décharge sauvage dans les hauteurs du village de Lautenbach-Zell. A première vue, il n’en reste pas grand-chose. Seul le châssis, une aile et la selle se trouvent sur les lieux. Le fait que le moteur ne soit pas là ne m’intrigue guère, car je suppose qu’il a été réutilisé pour fabriquer un outil agricole. C’est une pratique qui se faisait souvent du temps de mes grands parents, mais je suis surpris de ne pas retrouver la fourche et le guidon, même après un contrôle minutieux du site.

Cette épave doit être autopsiée. Je décide de la rapatrier au labo… euh à la maison. Je pars chercher une voiture et une brouette chez moi. Mon petit manège est repéré par un villageois habitant à la lisière de la forêt. Intrigué, (je pense que c’était la première fois qu’il voyait quelqu’un se balader avec une brouette en forêt) il me fait d’un air amusé : Alors ! Tu vas faire des travaux ? Je lui explique. Il m’apprend que cette Vespa trainait là depuis plus de 10 ans, avant qu’il ait emménagé dans sa maison, mais rien sur l’ancien propriétaire, dommage. Avant un nettoyage au karcher une inspection approfondie me permet de voir que le châssis porte des traces de mutilation, certainement provoquées par un objet contendant (il faut savoir que des droits d’auteur ont été payés aux experts à Miami pour utiliser cette phrase) je pense que la calandre de tablier a été cisaillée, vous en jugerez par vous-même.

Je constate également que la décomposition est plus avancée sur l’un des côté. Je suppose que la carcasse a passé de nombreuses années couchée sur le côté, et qu’elle fut déplacée car je l’ai retrouvée droite. Le nettoyage a permis de mettre en valeur le fait que cette machine, ou plutôt ce qu’il en reste, fut repeinte a plusieurs reprise.

Peut-on déterminer son année de mise en circulation ? La façon la plus simple serait de regarder la plaque des mines, malheureusement elle a disparu. Une autre façon serait de trouver un numéro de série gravé sur le châssis mais la rouille est passée par là. Mais je n’ai pas dit mon dernier mot : la forme du réservoir, la selle et les deux trous de fixation sur la poutre centrale pour la roue de secours sont des indices. Je pense donc que ce Vespa à été mis en circulation entre 1956 et 1958

En conclusion, on peut imaginer que cette Vespa a eu une vie chargée ! C’est dommage, c’est encore une Vespa qui ne pourra jamais reprendre la route. En effet une restauration me semble impossible. Cette carcasse s’est rendue utile lors de notre exposition LES ANNÉES SCOOTER pour enrichir notre décor.

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